Deux nouveaux continents sont nés sur notre planète… un dans le Pacifique et l’autre dans l’Océan Atlantique…

Mais cela n’a rien à voir avec une quelconque activité volcanique sous marine. Non, non, non. Ce sont nos simples déchets que l’on doit « remercier »…

La découverte de l’un de ces « nouveaux continents » (dans le Pacifique tout d’abord) est attribuée au capitaine Charles Moore en 1997. Et elle n’a rien de bien réjouissant.

Il s’agit en effet d’une immense plaque de déchets (principalement plastiques) , accumulés puis « emprisonnés » constamment à cet endroit précis de notre planète par les courants marins.

Une observation assez poussée en 2007 avait montré que cette « plaque de déchets géante » atteignait déjà une surface de  3,43 millions de km² !! soit déjà plus grande que l’Inde (3,28 millions) et six fois plus grande que la France !

Et elle continue de grandir, grandir et encore grandir…

Cette première découverte était déjà catastrophique. Mais des scientifiques ont finalement découverts une seconde plaque du même type, dans l’Océan Atlantique et à quelques 930km des côtes américaines (du Canada au Nord de l’Amérique du Sud).  Cette plaque n’a été découverte que plus tard du fait de sa faible visibilité (elle est en effet située à 10mètres de profondeur).

Cette seconde plaque est également plus petite (mais vu sa surface tout de même, il paraît ridicule de la qualifier de « petite ») ; à peine un peu plus de 800 000km2…

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La composition de ces plaques

Est très diverse. Il s’agit principalement de déchets plastiques (sacs, bouteilles, emballages, etc.) et de tout petits débris divers. Ces plaques sont également très profondes et peuvent s’enfoncer jusqu’à 20mètres de profondeur !

Les scientifiques estiment que ces déchets proviennent principalement des décharges à ciel ouvert présentes de part le monde (déchets emportés par le vent), de déchets en provenance directes des fleuves ou encore de bâteaux divers.

Tout aussi inquiétant, les océanologues, après avoir étudiés ces deux premières plaques, estiment qu’au moins deux autres vont ou ce sont déjà même formées (compte tenu des puissants courants marins qui y convergent…). Cette hypothèse n’a pas encore été confirmée mais bon, on imagine bien la suite…

Des conséquences catastrophiques

Et pas seulement pour le paysage…

Car le plastique est un déchet très résistant. Pour exemple, on a retrouvé dans l’estomac d’un albatross en 2005, un élément plastique provenant d’un avion détruit en mer pendant la Seconde Guerre Mondiale

Un article parut en 2007 sur www.letemps.ch donnait des estimations alarmantes sur ces quantités de déchets présents dans nos océans :

  • 10 millions de tonnes de déchets sont jetés à la mer chaque année
  • A la surface de l’eau, les estimations parlent de 0 à 10 objets en moyenne par km2 (avec, évidemment, de fortes disparités selon les endroits)
  • Or, à la surface, on ne retrouve que 30% des déchets déversés dans les Océans… tout le reste se retrouve piégé dans les fonds  marins !
  • Le triste record de la plus grosse concentration de déchets sous marins revient à l’Indonésie avec  690 000 objets au km2 répertoriés !!

Ces animaux que l’on pourrait sauver grâce à l’écologie…

A cause de ces déchets, évidemment, des millions d’animaux marins ou très dépendants des Océans meurent chaque année, dans des conditions épouvantables !

Nombreux sont ceux qui meurent etouffés par des sacs plastiques en les confondant avec de la nourriture.

Sans parler de ceux qui se retrouvent prisonniers et finissent par mourir noyés ou d’épuisement…

Mais il existe également un autre phénomène peu connu et tout aussi catastrophique dû à ces déchets flottants : les migrations d’espèces invasives qui trouvent en lui un moyen de transport idéal pour naviguer d’un continent à un autre…

Et il ne faut surtout pas croire que nous sommes épargnés par ce phénomène ; nous ingérons nous mêmes ces plastiques, en quantités microscopiques, en consommant des animaux marins…

Seule solution en notre pouvoir puisque nous ne pouvons plus vraiment nettoyer nos Océans : limiter au maximum notre consommation de plastique et favoriser des sacs ou emballages pouvant être dégradés très rapidement dans la nature…

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